1er Octobre 2015, par l’équipe MSR By Kade Krichko Les cartouches de combustible ne sont pas la partie la plus « glamour » de notre équipement pour l’aventure outdoor, et pourtant elles sont certainement l’un des plus importants. Les petites cartouches de butane nous ont permis d’optimiser notre approche du réchauffage et de la cuisine outdoor, éliminant l’incertitude associée au feu ou le temps de préparation et d’amorçage d’un réchaud à essence ou au gasoil. Alors, comment maximiser ce que nous pouvons tirer de ce combustible en boite? Nous avons déjà discuté de quelle quantité de combustible emporter avec nous au cours de nos aventures outdoor, mais en ce temps de changement de saison, et alors que les températures commencent indiscutablement à baisser, nous allons nous intéresser à comment optimiser le contenu de nos cartouches de combustible et comment surveiller cette consommation lorsque l’on est à l’extérieur et loin de tout. Quels sont les facteurs qui impactent nos cartouches de combustible ? Pour pouvoir tirer le maximum de vos cartouches de combustible, il est important de bien comprendre les éléments qui affectent la performance de ces cartouches. Le facteur le plus important à prendre en compte est probablement la température. Les cartouches de combustible contiennent un mélange de gaz comprimé — généralement un mix de propane et de butane, ou de propane et d’isobutane — avec une pression interne permettant de conserver la plus grande partie du mélange sous forme liquide, alors qu’une petite partie se vaporise en gaz et se maintient au-dessus du liquide. Dès lors que la cartouche se trouve fixée à un réchaud, le gaz est libéré et vient alimenter la flamme du brûleur. Mais pour que tout cela fonctionne, il est nécessaire que la pression à l’intérieur de la cartouche soit supérieure à la pression extérieure. Si la température à l’intérieur de la cartouche baisse trop, le liquide ne se vaporisera pas en gaz et, pour le dire simplement, il n’y aura pas de café chaud pour démarrer la journée. Bien. Alors, deux choses impactent la température de la cartouche : l’air extérieur, bien sûr, mais la cartouche se refroidit également lorsque vous utilisez votre réchaud. Ce qui signifie qu’une cartouche peut démarrer très fort, mais alors que sa température (et donc la pression à l’intérieur) baisse la chaleur dégagée par votre réchaud vacille. Combinez cela à de très basses températures et cela exclue définitivement les plats chauds de la carte. Pour les cartouches de butane, cela peut se produire aux alentours de 31 degrés Fahrenheit (environ 0° C). Pour les cartouches d’isobutane, cela arrive généralement autour de 11 degrés Fahrenheit (environ -12°C) ; même si l’efficacité de votre réchaud pourra être notablement dégradée en deçà de ces températures. Un autre facteur a un impact sur les cartouches : l’altitude. L’effet de l’altitude peut complètement annuler celui de la température, du fait de la faible pression extérieure (qui se produit en haute altitude) et qui permet de mieux équilibrer la pression intérieure/extérieure de la cartouche. Cependant, plus vous irez haut en altitude, plus il est probable que le froid réduira cet effet positif. Alors, comment faire pour que nos réchauds fonctionnent fort et longtemps ? Gardez vos cartouches au chaud La chose la plus simple à faire est d’éviter à vos cartouches de trop se refroidir. Une véritable astuce de randonneur, testée et approuvée, est de bien réchauffer votre cartouche avant de la fixer à votre réchaud, soit en la mettant dans votre sac de couchage pendant la nuit, soit en la mettant dans votre veste thermique. Un autre truc est de maintenir au moins deux cartouches au chaud pour que lorsqu’une cartouche commence à se refroidir et à montrer des signes de faiblesse en fonctionnement, vous pouvez l’échanger contre une chaude pour continuer votre cuisine. Privilégiez les mélanges isobutane Le type de combustible a une importance. L’isobutane est un combustible à “haute pression de vaporisation”. C’est pourquoi, il se vaporise et maintient la pression à l’intérieur de la cartouche par des températures jusqu’à 20 degrés inférieures que pour le butane, permettant à votre réchaud de continuer à ronronner là où les autres risquent de tomber en rade. (Qu’y a –t-il à l’intérieur du combustible MSR IsoPro Fuel?) Utilisez votre réchaud en mode « alimentation par liquide » Certains réchauds, comme le MSR WindPro et le WhisperLite Universal, vous permettent de modifier la cartouche pour permettre de l’alimenter avec du combustible liquide. En faisant cela, vous permettez à votre réchaud de fonctionner à pleine puissance, sans avoir recours à la vaporisation. (Assurez-vous bien que votre réchaud dispose de cette fonctionnalité avant d’essayer !) Faites obstacle au vent Essayez de limiter l’impact du vent en construisant une protection autour du réchaud, avec des pierres par exemple, pour éviter les bourrasques qui pourraient menacer de souffler la flamme. Rappelez-vous bien que même un vent de seulement 8 km/h peut entrainer une consommation de combustible de 3 fois supérieure pour une période donnée. (Attention : un écran de protection contre le vent en métal n’est pas recommandé pour les cartouches contenant du propane, car ils augmentent le risque potentiel d’explosion !) Isolez la cartouche du sol Placer une isolation ignifuge sous votre cartouche permettra de l’isoler du sol froid et la gardera un peu plus au chaud pendant que vous cuisinez, lui permettant de continuer à alimenter votre réchaud en combustible. Pas la peine de faire bouillir Lorsque vous préparez des boissons, pas la peine de porter l’eau à ébullition. Personne ne peut de toute façon boire de l’eau bouillante. Vous pouvez aussi couper votre eau bouillante avec de l’eau froide Si vous avez besoin d’un litre d’eau chaude, faites en bouillir les deux tiers ; puis ajoutez un tiers d’eau froide. Vous obtiendrez de l’eau chaude et utiliserez moins de combustible. Laisser tremper les pâtes et le riz L’eau et le riz n’ont pas besoin d’ébullition permanente pour cuire. Mettez ces ingrédients dans l’eau pendant qu’elle chauffe et ne les faites bouillir que quelques minutes. Éteignez alors le réchaud, et laissez-les tremper couverts. Ils continueront à cuire et vous économiserez du combustible. Baissez d’un cranh Et pour finir, pour être sûr d’essorer complètement votre cartouche pour un tout dernier repas, réduisez la température de votre réchaud d’un petit cran. Cela parait simple, mais cela a un effet très notable sur la performance et la quantité de combustible utilisée sera réellement réduite, augmentant ainsi la durée de vie et l’efficacité de votre cartouche de combustible. Quel système de réchaud est adapté à votre utilisation ? Si vous devez camper souvent par conditions très froides et que vous préparez surtout des repas sur la base de cuisson par ébullition un système de réchaud semble être très adapté à votre utilisation. Les systèmes comme le MSR Reactor et le WindBurner, utilisent des cartouches de combustible, mais leurs performances exceptionnelles en termes de temps d’ébullition et d’alimentation du combustible font que vous utiliserez beaucoup moins de combustible qu’avec un réchaud traditionnel. Ces systèmes dernière génération sont également équipés de systèmes coupe-vent et de systèmes de régulation de la pression — qui leur permet d’assurer un excellent débit même lorsque la pression baisse à l’intérieur de la cartouche, vous garantissant la puissance de votre réchaud sur une plage de conditions plus large. Surveiller votre consommation de combustible lorsque vous êtes en extérieur Quels que soient le type de réchaud que vous utilisez ou vos habitudes de cuisine, il est important de savoir combien de combustible il reste encore dans votre cartouche. Les cartouches MSR IsoPro incluent une jauge intégrée built-in gauge exactement pour cela. Jetez un coup d’œil à cette vidéo pour savoir comment vérifier le niveau de combustible restant lorsque vous êtes loin de tout.